Pétition: Rentrée Scolaire 2016 pour tous au Cameroun.

Exhortons, le Gouvernement camerounais à engager un collectif budgétaire en 2016 et des prévisions 2017 conséquentes.

Pour qu’à la rentrée scolaire 2016 :

– Aucun parent ne dépense plus de 10 000 Fcfa (d’APE, frais exigible), par enfant dans un établissement public (maternel, primaire et secondaire) ;

– Aucun étudiant ne paie de frais en sus des 50 000 Fcfa ;

– L’Etat réduise de moitié  la facture des manuels scolaires (primaire et secondaire) ;

– Aucun maître des parents, aucun vacataire ne gagne moins de 50000 fcfa par mois ;

 – L’Etat consacre 2% du budget de l’éducation à l’enseignement privé non lucratif ;

 – L’Etat accorde des bourses de formation professionnelle à 10 000 jeunes sans qualification.

Des camerounaises et des camerounais comptaient parmi les 1600  femmes et hommes de 160 pays qui se sont retrouvés en mai 2015 à Incheon (République de Corée)  lors du Forum mondial sur l’éducation.  A cette rencontre internationale  organisée par L’UNESCO (conjointement avec l’UNICEF, la Banque mondiale, l’UNFPA, le PNUD, ONU Femmes et l’UNHCR) les ministres, chefs et membres de délégations, chefs d’agences et hauts responsables d’organisations multilatérales et bilatérales ainsi que représentants de la société civile, de la profession enseignante, des jeunes et du secteur privé ont pris l’engagement ferme d’œuvrer pour ‘’une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous’’ (déclacration d’Inchéon). A cet effet ils ont adopté l’Agenda pour l’éducation 2030. Cet Agenda accorde une place centrale au financement de l’éducation.

’’Nous reconnaissons que le succès de l’agenda l’Éducation 2030 exige des politiques et une planification rigoureuses, ainsi que des modalités de mise en oeuvre efficaces. Il est également évident que l’ambition reflétée dans l’ODD 4 proposé ne pourra être réalisée sans une augmentation importante et bien ciblée du financement, notamment dans les pays les plus éloignés de la réalisation d’une éducation de qualité pour tous à tous les niveaux. Nous sommes donc déterminés à accroître les dépenses publiques en faveur de l’éducation, selon la situation des pays, et nous préconisons l’adhésion aux critères/indicateurs de référence internationaux et régionaux selon lesquels il convient de consacrer à l’éducation au moins 4 à 6 % du produit intérieur brut et/ou au moins 15 à 20% du total des dépenses publiques. ‘’

Malheureusement au Cameroun, loin de poursuivre cet objectif on s’en éloigne peu à peu au fil des ans.

Le Gouvernement camerounais reconnait que : « La contrepartie d’un financement public assez limité entraîne un recours très accentué au financement par les familles. »

 Le Gouvernement camerounais reconnait le manque d’équité dans les dépenses publiques « la consommation des ressources publiques est faite d’une manière que l’on doit qualifier d’inéquitable puisqu’elle profite systématiquement à certains élèves dont les caractéristiques sont : masculin, urbain, hors régions septentrionales et dont les parents appartiennent au quintile supérieur de richesse. »

Faute d’argent des dizaines de milliers d’enfants quittent l’école ou n’y entre pas.Pendant que ceux qui y vont se partagent un manuel pour quatre élèves.

Parmi les enseignants qui les encadrent, des milliers, pris en charge financièrement par les parents, vivent en dessous du seuil de pauvreté avec des salaires mensuels de  10 000 Fcfa (20  dollars).

Il n’est donc pas surprenant que seuls 35.5% des élèves en fin de primaire ont le niveau suffisant en mathématiques et moins de 50% le niveau suffisant en lecture.

Plusieurs pays africains (certains plus fragiles que le Cameroun) atteignent cet objectif budgétaire et en récolte les fruits.

Alors, aujourd’hui, Il est plus qu’opportun d’accroître le financement public dans l’éducation.

https://www.change.org/p/ecole-pour-tous-rentree-scolaire-2016-pour-tous-au-cameroun

Towa Koh Michel

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